Un sinogramme à explorer

Dans ce Bao Dao, nous allons voir le sinogramme "Qi" ou "Souffle".

Qi

La forme la plus ancienne du caractère est faite de trois lignes horizontales ondulées représentant la vapeur qui  émane de la terre pour produire les nuages (sur le 1er dessin à droite). Puis, une autre partie, la graphie du riz induisant l'idée de la vapeur qui s'élève du riz quand on le cuit (1er dessin tout à gauche).

Le Qi pris alors un principe omniprésent, en permanente mutation à l'origine de tous les phénomènes et fut, à ce titre, intégré aux théories et à la pratique des arts martiaux, de la peinture, de la calligraphie, de la médecine et bien d'autres disciplines.

Au sens large, le Qi évoque un élément fondamental dans la constitution de l'univers, à l'origine de l'ensemble des énergies et substances présentes dans la nature capable de produire chaque choses par ces mouvements et ses transformations.

Un point à masser

 Le 6 Maître du Coeur : le passage intérieur

Comment trouver ce point ?

https://www.youtube.com/watch?v=wHFm6AZ3wOM&t=301s

Situé à 2 cm au-dessus du pli transversal du poignet, entre le tendon du petit et celui du grand palmaire. 

Que traite ce point ? 

Douleurs et affections cardiaques (palpitations, arythmie, tachycardie, régulation de la tension en hyper ou en hypo, thoracique, gastrique (nausée, vomissement, hoquet). Désordre mental, épilepsie, insomnie, irritabilité. Contracture de l'épaule. Action locale au niveau du poignet, du bras et du syndrome du canal carpien. Point intéressant pour les femmes enceintes pour les nausées.

Attention, à la chaleur de l'été !

Pendant les chaudes journées d'été, si vous ressentez soudainement des palpitations, une douleur à la poitrine, une oppression thoracique et que vous êtes particulièrement inconfortable, appuyer immédiatement sur ces 2 points d'acupuncture avec vos doigts :

1. Maître du Cœur 6 (déjà vu ci-dessus)

2. Poumon 10 (point au niveau du poignet).

Des points d'acupuncture essentiels pour sauver la vie des patients atteints de maladies cardiaques.

Une recette de cuisine

Brochette de poulet yakitori

En Japonais, Yakitori signifie littéralement "oiseau grillé" (poulet grillé). Les Yakitoris constituent une des signatures de la gastronomie Japonaise, au même titre que les sushis, sashimis et les makis et sont considérés comme un en-cas, à déguster en apéro, par exemple entre amis, après le travail.

Ce sont en fait des petites brochettes cuites sur un grill principalement constituées de poulet. La version traditionnelle comporte entre chaque morceau de poulet, le vert de jeunes oignons. Elles peuvent être aussi constituées de bœuf, de champignons, d'ailes et d'œufs de caille, de porc au fromage etc. Les Yakitoris sont typiquement servis avec du sel et du jus de citron. Ces brochettes sont proposées dans les "Yakitori-ya", petits établissements dépourvus de portes et décorés de façon élémentaire.  Elles sont accompagnées généralement d'une bière.

Dans ces établissements, les yakitoris sont grillés sur des réchauds fonctionnant au charbon de bois. Pendant que les brochettes grillent, le cuisinier demande à sa clientèle l'assaisonnement souhaité : soit du sel à soupoudrer soit une sauce. Cette sauce sucrée est réalisée avec de la sauce soja et du mirin. Avant de servir les yakitoris, les gargotiers mettent sur les tables de petites assiettes de légumes marinés ainsi que des serviettes humides appelées oshibori.

LES INGREDIENTS 

Pour 4 personnes : 

6 filets de poulet

12 Pics à brochettes de 15 cm

Pour la sauce Yakitori :

8 c.à.s. de cauce soja claire

8 c.à.s. de mirin

6 c.à.s. de saké 

4 c.à.s. de sucre brun

Vous pouvez aussi acheter cette sauce toute faite dans les épiceries Asiatiques.

LA RECETTE

1. Tout d'abord, plonger les brochettes dans de l'eau froide pendant 30 minutes.

2. Découper des lanières de poulet de 3cm de large et de 4 cm de long et d'1 cm environ d'épaisseur.

3. Mettre le morceau de viande à plat sur la planche à découper, repliez la viande sur elle-même puis embrochez en maintenant la viande bien à plat sur la planche.

4. Sauce Yakitori : dans une casserole, mettre le saké et le mirin à bouillir 10 secondes puis ajouter la sauce soja et le sucre. Après ré-ébullition, baisser le feu au minimum et laisser réduire le mélange d'un tiers. Transférer ensuite dans un bol.

5. Pour finir, disposer les brochettes sur le barbecue ou dans une poêle, les faire cuire 8 minutes environ en les retournant régulièrement. Une fois cuit, badigeonner le poulet de sauce Yakitori.

Amusez-vous à varier les ingrédients.

ITADAKIMASU !

Un personnage à découvrir

Sun Zi

Sun Zi ou Sun Tzu ou Souen Tseu (signifie "Maître Sun") de son vrai nom Sun Wu (signifiant "militaire", martial"), est un général Chinois du Vème siècle av.J.-C. Il est surtout célèbre en tant qu'auteur de l'ouvrage de stratégie militaire le plus ancien connu : "L'Art de la guerre".

L'idée principale de son oeuvre est que l'objectif de la guerre est de contraindre l'ennemi à abandonner la lutte, y compris sans combat, grâce à la ruse, l'espionnage et une grande mobilité ; il s'agit donc de s'adapter à la stratégie de l'adversaire pour s'assurer la victoire à moindre coût (humain, matériel).

Les idées de "L'Art de la guerre" ont été reprises et adaptées par différents auteurs pour la stratégie d'entreprise.

Une femme à l'honneur

Nakano Takeko (1847-1868)

Fille d'un officier, Nakano Takeko, née à Edo, l'ancien nom de Tokyo. Elle a appris les arts martiaux et le maniement du "naginata", une longue lance terminée par une lame.

Lorsque la guerre civile de Boshin (littéralement "guerre du dragon") éclate en 1868, Nakano Takeko, alors âgée de 21 ans, réclame son intégration dans les troupes du gouvernement Shogunal d'Edo opposées à l'Empereur du Japon.

Devant  son insistance, le commandant accepte de la nommer à la tête d'un groupe de  guerrières, les Jôshigun. 

Pendant la bataille d'Aizu, à partir d'octobre 1868, elle commande une unité de femmes surnommée "l'armée des femmes", comptant de 20 à 30 femmes, dont la mère et la soeur de Nakano Takeko et combattant indépendamment de l'armée officielle, car elles n'ont pas été autorisées à la rejoindre.

Le 10 octobre 1868, les Jôshigun  se lancent dans l'attaque suicide du pont Yanagi, munies de leur seules lances, sous une pluie de balles. C'est là que, Nakano Takeko perdra la vie en recevant une balle dans la poitrine. Pour ne pas tomber entre les mains des ennemis, elle demande à sa sœur Yuko de l'achever. 

Nakano Takeko meurt sur le champ de bataille à l'âge de 21 ans. Son corps est emmené par sa sœur et enterrée sous un pin dans le domaine d'Aizu. Un monument à sa mémoire sera par la suite érigé près de sa tombe. Elle reste encore aujourd'hui un modèle pour de nombreuses Japonaises qui pratiquent l'art du naginata.